Cependant, l'art de Thoreau consiste à alterner moments d'objectivité et moments de subjectivité et, dans ce fait, réside la « sensibilité pré-écologique ». Ses dimensions sont de 3 × 4,5 m soit 13 m2. Henry David Thoreau's famous quote from Walden: or Life in the Woods. À la fois écologiste de terrain actif et philosophe de la nature dont les idées ont été largement en avance sur son temps, la biographie et l'œuvre de Thoreau « donnent un parfait exemple de l'attitude romantique envers la terre et de la philosophie de plus en plus complexe et sophistiquée de l'écologie. Today, many Americans don't have very positive associations with someone who spends a year alone in a cabin … « Lieu sacré de l'origine, ce sanctum sanctorum qu'est tout marécage est la manifestation de la Terre opaque et brute qui est au fondement de toute expérience, de tout Monde, de la Sainte Terre, celle que Thoreau dit être à l'origine étymologique de « randonner » : to saunter[89]. La carte dévoile également que la longueur de l'étang est de 0,55 miles. Les événements de mai 68 redonnent une actualité politique à Walden ; « fable moderne de l’individu excentrique cherchant à s’émanciper de la tradition », dénonçant le pouvoir de l’argent, la rigidité des conventions sociales et la violence des institutions, raillant « le papotage des journaux et refus[ant] de s’incliner devant le progrès technique » l'œuvre de Thoreau propose « un modèle alternatif centré sur l’individu non-conformiste à l’esprit critique toujours en éveil » dans lequel les jeunes générations se reconnaissaient alors[134]. Plusieurs de ses observations passent en outre pour les premiers documents scientifiques du Massachusetts. Jean Giono le compte parmi ses auteurs favoris, explique Frédéric Lefèvre[143]. » Cette introspection, au sein de l'acte d'écrire, n'est possible, selon Thoreau, que par l'activité qui en forme le pendant : la lecture. Après l'épisode de la prison, Thoreau se met en scène et crée son personnage de reclus, qui est « une interprétation de Thoreau, différant des positions observables dans le Journal, par laquelle il représente en action la conscience qu'il a de soi », puis il endosse les traits du philosophe observateur détaché, et, dès lors, « protégé par ce masque aux traits idéalisés, Thoreau se considère présentable, ose affronter des lecteurs »[36]. Frasi, citazioni e aforismi di Henry David Thoreau 204 in italiano “Molte persone vanno a pescare tutta la loro vita senza sapere che non è il pesce quello che stanno cercando.” Il s'ensuit que l'animal, de par le fait qu'il est plus proche de la nature, détiendrait le secret de ce babil ancien et mimologique parlé à l'aube des temps[65]. Do not … Puis il explique pourquoi il a décidé de séjourner dans les bois de Walden : « Je gagnai les bois parce que je voulais vivre suivant mûre réflexion, n'affronter que les actes essentiels de la vie, et voir si je ne pourrais apprendre ce qu'elle avait à enseigner, non pas, quand je viendrais à mourir, découvrir que je n'avais pas vécu. Les nombreuses transformations, ajouts et ratures, révèlent les hésitations, les possibilités multiples qui se sont présentées, et laissent apparaître la contingence minant ce que le narrateur veut présenter comme l'œuvre d'un sujet unifié, pleinement maître de son destin », « ne sont donc pas des transcriptions chronologiques de sa vie à l'étang, « supprimer une fausse annonce de piste », « retravaillé pendant une période qui excède largement le séjour dans les bois », « une mosaïque, [ou] le collage d'une multitude de fragments autonomes. L'animal, distinction minimale entre soi et le monde, figure de l'existence naturelle, immédiate et finie, y fait l'objet de toute une série de transferts, de projections ou d'identifications ». Cette symbolique renvoie à celles de la « source », et du « surgissement » de la phusis émergeant de la terra firma[78]. 05/04/2020, Thoreau, Virgile, Elisée Reclus, François d'Assise... sept précurseurs de l'écologie, Réécouter Apprendre la désobéissance civile au Camp Climat de Kingersheim, Apprendre la désobéissance civile au Camp Climat de Kingersheim, LE L'ascèse est de chaque instant à Walden si bien que, lors de son éloge funèbre, son ami Ralph Waldo Emerson qualifie Thoreau de « célibataire [bachelor] de la pensée et de la nature »[16]. XII - Voisins inférieurs (Brute Neighbors) L'étang constitue pour Thoreau son idéal du moi, ce dernier rêve en effet « d'une habitation hypèthre, permettant de relier terre et ciel[91]. La trovi in Superbia e Umiltà. Fin 1844, le philosophe Ralph Waldo Emerson, ami et mentor de Thoreau, achète un terrain autour de l'étang de Walden (situé à Concord, dans le Massachusetts, aux États-Unis) et le met à sa disposition. Stanley Cavell veut « reconnaître les identités spécifiques de l'écrivain à travers ses métamorphoses, et de décider quels auditeurs en moi ces identités interpellent, et donc engendrent »[C 4]. Il décrit aussi la chasse au renard qui passe à côté de sa cabane. Thoreau présente son projet : passer deux ans et deux mois dans une cabane rudimentaire dans les bois près de l'étang de Walden Pond. « L'écriture de Walden fut à l'origine celle du Journal, ouvertement autoréférentielle, sans pour cela être autobiographique, puisque la relation quotidienne de quelques événements et pensées reste trop fragmentaire pour constituer la synthèse rétrospective » du tracé de sa vie[20]. Peu après l'expérience de Walden, Thoreau publie le texte d'une conférence, « La vie gaspillée » qui forme l'essai publié en 1854 de La Vie sans principe. Henri D. Thoreau se mit au vert grâce à son ami Ralph Waldo Emerson (grande figure du transcendantalisme américain), qui lui permit d'occuper un terrain lui appartenant, dans les bois près du lac de Walden, à quelques kilomètres de Concord dans le Massachusetts. Il est aussi pionnier dans la prise de conscience de la disparition des grandes forêts naturelles américaines, signalant qu'en 1880 il ne restait plus que 40 % de terre boisée dans le Massachusetts[B 12]. Thoreau walden 510 mots 3 pages. L'instance narrative s'animalise également, s'identifiant tour à tour au porc lorsqu'il se sent un groin pour creuser, au plongeon nocturne, au coq solaire, à l'alose, autant d'avatars revêtus par Thoreau pour se penser au sein de la nature[60]. Un album intitulé Walden Pond de Bonnie McGrath, de 2004, illustre le texte de Thoreau[162]. L'étang de Walden joue un rôle central au sein du roman de Thoreau. De cette position, Thoreau entrevoit une nouvelle éthique qui lui permettrait de « se laver de la souillure pour aller vers la spiritualité en commençant par reconnaître le corps nié, réconcilier le « divin et la brute » en somme[106]. Ces digressions imaginaires entraînent souvent Thoreau dans une identification à l'objet naturel. Il vend presque toute sa récolte et son petit bénéfice de 8,71 $ couvre ses besoins. VII - Le champ de haricots (The Bean-Field) En ayant choisi « l'immersion dans la nature pour se régénérer » Thoreau « s'individualise par une plongée dans un environnement non humain, par un enracinement, selon un mouvement vers le bas qui contraste avec la polarité ascensionnelle évidente de l'imaginaire transcendantaliste. Thoreau décrit l'étang de Walden comme il apparaît en hiver. Il s'agit d'un article de Thérèse Bentzon, intitulé « Le Naturalisme aux États-Unis » dans lequel l'essayiste se montre très chauvine puisque toute son argumentation tend à démontrer que Thoreau souhaite, par son écriture, revenir à ses origines françaises. Ce travail, « retravaillé pendant une période qui excède largement le séjour dans les bois », en pointillé, fait du manuscrit une production hétérogène et discontinue, « une mosaïque, [ou] le collage d'une multitude de fragments autonomes. Je bois son eau ; et tout en buvant, je vois le fond sablonneux et remarque comme il est peu profond. Thoreau « tourne en dérision la fabrication même des paraboles, ces leçons de morale tirées de la nature[C 6]. ont besoin pour survivre His reflections on simple living and the environment in his book "Walden," as well as on activism and defying the unjust state in … Thoreau se demande si la chasse des animaux sauvages et la consommation de leur viande est une bonne chose. Thoreau at Walden by John Porcellino is a graphic treatment based on the writings of Henry David Thoreau. Selon Leo Stoller, Thoreau est par conséquent un conservationniste et c'est à partir de la nature que doivent se fonder, selon lui, la société et l'éthique des hommes[100]. ». The Project Gutenberg EBook of Walden, and On The Duty Of Civil Disobedience, by Henry David Thoreau This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. Plus récemment, le compositeur Loïc Guénin a initié une série de pièces pour petit ensemble instrumental et dispositif électroacoustique intitulée Walden [...][172]. It focuses on … » Il existe donc deux langages : l'un maternel et l'autre paternel ; l'homme doit réapprendre à les parler[66]. Cette éthique est une synthèse plutôt qu'une rupture totale et misanthrope ; s'affichant comme « un promeneur oisif au pays de l'éthique protestante du travail, insistant sur la primauté du loisir et de la contemplation »[37], Thoreau ambitionne de créer une raison qui « prétend aussi régenter, avec la même sûreté et un égal bonheur le champ de ce que l'on appelait naguère encore la vie morale. Mais l'Irlandais ne renoncera pas à ses rêves de luxe, qui constituent le rêve américain. Ne possédant pas de guide spirituel, Thoreau va néanmoins se mettre sous l'autorité de ce que les Hindous nomment le « Gourou intérieur », sorte de sagesse inconsciente personnelle[95]. » Cette possibilité de dépasser la linéarité du langage est permise par la poésie seule, qui s'apparente pour Thoreau à « un catalogue du paysage ». Il aime être seul : « Je n'ai jamais trouvé de compagnon aussi compagnon que la solitude »[Walden 4], expliquant qu'il n'est jamais seul tant qu'il est proche de la nature. 22/02/2018, Réécouter Henry David Thoreau (2/4) : Walden ou la Vie dans les bois, LE Il y a plus de jour à poindre. Sa biographie et son œuvre donnent un exemple parfait de l'attitude romantique envers la terre et de la philosophie de plus en plus complexe et sophistiquée de l'écologie. 26/11/2018, Réécouter Laurent Galandon - Jeanne Puchol - BD "Interférences" / Wilderness, l’état sauvage / Guerre commerciale Chine vs Etats-Unis / Le nucléaire français, Laurent Galandon - Jeanne Puchol - BD "Interférences" / Wilderness, l’état sauvage / Guerre commerciale Chine vs Etats-Unis / Le nucléaire français, LE Il témoigne par ailleurs en quoi Walden est une profonde source d'inspiration pour lui et explique pourquoi Thoreau donne une importance fondamentale à la musique de la nature notamment lorsqu'il dit dans son Journal : « Il y a de la musique dans chaque son »[171]. Raison et déraison dans Walden », Tom Pughe et Michel Granger « Introduction », Roland Tissot, « Un étrange frisson de délices sauvages », Sandra Laugier, « Du silence à la langue paternelle : Thoreau et la philosophie du langage », Bertrand Rougé, « Thoreau habite en poète la maison, la terre, la langue », Sandra Harbert Petrulionis et Laura Dassow Walls, 2007, Maurice Gonnaud, « Sur la pointe des pieds : la réception de Thoreau en France », https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Walden_ou_la_Vie_dans_les_bois&oldid=178659629, Catégorie Commons avec lien local différent sur Wikidata, Page pointant vers des bases relatives à la musique, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Portail:Littérature américaine/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Il emprunte au nationalisme littéraire américain l'idée selon laquelle les vastes étendues désertiques constituaient une ressource précieuse que l'Europe n'avait plus à sa disposition pour se redonner de l'énergie »[104]. Les deux premiers décrivent les errances de Kerouac, réglées par l'esprit de liberté et la rencontre avec l'élément naturel alors que le troisième raconte les trois semaines de solitude passées sur une plage californienne[166]. Walden est ainsi une entreprise de redécouverte du Soi intime. Il raconte ensuite comment cent ouvriers sont venus couper de grands blocs de glace de l'étang, expédiés dans les différents États et pays, tellement l'eau de « Père Walden » est pure. Thoreau l'invite instamment à vivre dans les bois une vie simple mais indépendante, en se libérant ainsi lui-même de ses employeurs et de ses créanciers. L'identification, très souvent convoquée, avec l'Indien, locataire d'un continent américain encore vierge, appartient également au registre lyrique propre à Thoreau[46]. Le récit de la retraite de Thoreau s'apparente à une « sensation d'éveil à partir de laquelle » qui le conduit ensuite vers une pleine sensation d'être puis à une expansion de la conscience « proche de [celle des] Rishis védiques et des yogis[95]. « La relation à la nature a paradoxalement constitué le lieu privilégié de sa réflexion sur le sens de la condition humaine : son évitement d'une observation directe de la société réalise un détour qui mène pourtant à l'humain ». L'ensemble permet en effet à Thoreau de « constituer un langage privé qui permette de déployer puis communiquer son propre mythe »[77]. Bien au contraire, la dimension autobiographique est refusée par Thoreau, qui ne trouve pas dans sa vie un intérêt littéraire pertinent[37]. Les observations et spéculations de Thoreau font en effet de la nature, dans le récit, un protagoniste à part entière. » Selon Michel Granger, ce « retrait volontaire » lui permet de contrôler son rapport à autrui et ce qui s'apparente, de l'extérieur, à une « bouderie narcissique » est en fait une « protestation [qui] débouche sur la construction de soi[84]. Thoreau découvre en effet la littérature védique en 1841, alors qu'il vit chez Emerson. Thoreau est aussi à la source de la tradition littéraire évoquant l'« apocalypse environnementale »[120]. En 2017, les éditions Gallmeister publient, en collection « Totem », une nouvelle traduction, élaborée par Jacques Mailhos. Rééd. L'ouvrage a été traduit en français en 1922 par Louis Fabulet (1862-1933) et redécouvert en France lors des événements de mai 68. Apprécié par des générations d'écrivains américains, à commencer par certains des représentants de la Beat Génération, Walden est aussi à la source de la réflexion écologiste sur l'utilisation des ressources et la préservation des espaces sauvages. D'autre part et outre cette volonté de redevenir respectable, « la plus forte motivation de Thoreau était de nature historique : il voulait reconstituer sa « demeure dans l'état où elle était il y a trois siècles » avant l'irruption de l'homme blanc sur le sol américain »[B 2]. C'est le premier chapitre et aussi le plus long de l'ouvrage. Ceci passe par la redécouverte des mots précis, des étymologies et des échos stylistiques (prosonomasie) entre les mots. Je ne sais pas compter jusqu'à un. Ce qu'il me fallait, c'était vivre abondamment, sucer toute la moelle de la vie[Walden 3]. Il ne s'agit alors pas d'une fugue (l'écrivain vivait auparavant chez son père) ou d'une vie d'ermite (puisque Thoreau revenait souvent voir ses amis) mais d'un choix délibéré. » Thoreau rêve d'une « parole-écriture végétale qui ne serait lue ou entendue que par les oiseaux ou les anges »[63]. Ce qu'il me fallait, c'était vivre abondamment, sucer toute la moelle de la vie, « Je n'ai jamais trouvé de compagnon aussi compagnon que la solitude », « aussi rafraîchissants, à leur façon, que le bruissement des feuilles, « S'il nous arrive de ne point marcher au pas de nos compagnons, la raison n'en est-elle que nous entendons un tambour différent ? Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Walden, series of 18 essays by Henry David Thoreau, published in 1854 and considered his masterwork. 85 % de cet ensemble est formé de traductions dans la majorité des langues européennes[137]. ». La multiplicité des identités auctoriales regroupe également un Thoreau biographe (lorsqu'il évoque son emprisonnement pour avoir refusé de payer un impôt par exemple), un Thoreau-Indien ou encore un Thoreau mythologisé (Antée). Seul point le jour auquel nous sommes éveillés. Thoreau constitue une remarquable source d'inspiration et de référence pour l'activisme subversif du mouvement écologique actuel, « Thoreau renforce l'idée de protection du monde naturel en effaçant le sujet qui perçoit, « la conscience préservationniste de Thoreau est esthétique, sentimentale et morale plutôt que proprement écologique », « quelques autres s'étant joints à lui, ils reçurent le nom de « secte de l'étang de Walden » et furent classés parmi les trois principaux groupements religieux de Concord, après les, « l'esprit de la terre, et qu'il cède à un panthéisme sombre et saturnien, qui le rapproche de la lignée des écrivains aventureux comme Melville ou Whitman », « fable moderne de l’individu excentrique cherchant à s’émanciper de la tradition », « le papotage des journaux et refus[ant] de s’incliner devant le progrès technique », « un modèle alternatif centré sur l’individu non-conformiste à l’esprit critique toujours en éveil », « le découvreur de la richesse de l'Inde », « l'architecture moderne américaine serait incomplète sans la sage observation du sujet élaborée par Thoreau, « réinterpréter la sensibilité de Thoreau selon les termes du, « sucer toute la moelle secrète de la vie », « L'observation la plus fine rencontre le holisme le plus triomphal ; l'empirisme le plus éprouvé trouve devant lui le sens de la rêverie la mieux frottée d'idéal », « Le monde inexploré de la nature américaine vierge et le lieu de la domesticité qu'habite l'homme ne s'opposent plus », « Notre relation à la nature, dans ce qu'elle a de meilleur, consisterait à s'en faire le voisin — en connaissant les plus grandes lois qu'elle applique, tout en n'étant néanmoins pas entièrement impliqués en elles », (...) in the years that preceded his removal to Walden pond, T saw himself being drawn into the pit which had engulfed his neighbors, whose lives were wasted in seeking wealth or in earning a living, penetrating deeply into this small world, found the souls of his townsmen encrusted and enslaved, their potential freedom perverted into desperation, « Tout montre que Thoreau avait une idée précise de son public et présente, it was a characteristic of transcendantalism and especcialy of young Thoreau's variety, that it attempted to close the gap between the nature usually sough through mysticism and the nature usually studied by science, ESQ: A Journal of the American Renaissance, « L'animalité, dans l'œuvre de Thoreau, métaphorise cette altérité. III - Lecture (Reading) 2010 : « Le temps n'est que la rivière où je m'en vais pêcher. » Robert Harrisson parle de Walden comme d'« une pédagogie du détachement »[85] car l'écriture mène à explorer l'univers du non humain, constitué de la nature matérielle et de la nature intérieure de l'homme. La lumière qui nous crève les yeux est ténèbres pour nous. » La symbolique lacustre est marquée par l'isotopie de la transparence à laquelle celle de la profondeur de la terre fait écho. Tout d'abord, « l’environnement non-humain est évoqué comme acteur à part entière et non pas seulement comme cadre de l’expérience humaine »[56]. Pour Michel Granger, Walden est plus proche de la robinsonnade que de l'autobiographie, même romancée[E 2]. [return][return]The book begins with an outstanding introduction by D.B. Il en déduit donc que la part du biographique spontané y est peu représentée et que les chapitres « ne sont donc pas des transcriptions chronologiques de sa vie à l'étang[22]. « Épopée de l'Amérique » selon Stanley Cavell[C 16], Walden est reconnu comme l'un des modèles du caractère américain par Lawrence Buell ; l'ouvrage est en effet parmi les dix livres qui ont façonné la culture nord-américaine[110]. Ses romans de voyage Les Clochards célestes, Sur la route et Big Sur témoignent de cet héritage thoreauvien. Il existe 50 éditions dans les différentes langues asiatiques, dont une version en japonais et ce dès 1911[137]. En effet, « Thoreau campe dans ses plus menus détails le microcosme animal et végétal qui l'entoure, et puis soudain, dans la même page, dans le même paragraphe parfois, sa pensée se métaphorise, s'épanouit en rêveries prébachelardiennes » explique Maurice Gonnaud[70]. Il demeure l'un des ouvrages de référence de la pensée écologiste voire libertaire. Thoreau constitue une remarquable source d'inspiration et de référence pour l'activisme subversif du mouvement écologique actuel[B 14] » remarque Donald Worster. Thoreau évoque les effets positifs de la vie solitaire et proche de la nature. Par ailleurs, Walden n'est reconnu comme une œuvre majeure de la littérature américaine que par les générations ultérieures, à l'instar de Moby Dick d'Herman Melville ou de Leaves of Grass de Whitman[124]. Les textes prophétiques des Écritures sont de manière générale présents dans Walden à travers quatre traits stylistiques : le balancement nerveux du narrateur entre lamentation et espoir, la confusion périodique des identités (narrateur/Dieu) et la présence de glossolalies, la mission d'apporter le trouble à la société humaine (de « juger la ville sanguinaire » — Ezéchiel, 22:2), les répétitions et polysyndètes enfin[C 11]. » Toutefois, l'authenticité de l'expérience réellement solitaire de Thoreau a été remise en cause. Ce qui peut paraître comme une « dérobade » devant le rapport aux hommes a pourtant pour objectif de « retourner parmi eux pour leur offrir le modèle d'une vie supérieure ». Ses onomatopées et calembours sont la clé de cette langue adamique par laquelle Thoreau souhaite s'affranchir de la littérarité. Discover (and save!) Il explique qu'il refuse de payer les impôts à un gouvernement qui soutient l'esclavage. De 1870 à 1880 de nombreuses critiques attaquent Thoreau, arguant que son mode de vie est irresponsable et détraqué[123]. Il regarde les oies reprenant leur vol vers le nord et un faucon jouant isolément dans le ciel. Ce lieu choisi par Thoreau pour édifier sa cabane rustique est lui-même symbole de « la synthèse recherchée entre ses propres tendances contradictoires : une clairière, espace lumineux et fertile, défriché, gagné sur la forêt obscure ». Cependant, dès 1838, Thoreau avait le projet d'écrire un poème sur Concord qui aurait détaillé le paysage, dont l'étang de Walden[21],[A 1]. Famous Quotations "Let us first be as simple and well as Nature ourselves, dispel the clouds which hang over our brows, and take up a little life into our pores. Après 1850, selon Donald Worster, « paradoxalement, il était encore plus proche de la nature qu'à Walden[B 3]. XVI - L'étang en hiver (The Pond in Winter) Les descriptions du lieu choisi progressent, au fil de l'œuvre, vers une personnification mystique[79]. “Un uomo e' ricco in proporzione al numero di cose di cui può fare a meno.”. Download PDF. Plus tard, Thoreau prend son bateau et essaie de suivre un plongeon de l'étang. La rédaction d'un journal est aussi un trait générique mais l'élément essentiel est que la nature occupe une place revalorisée. Le livre raconte la vie que Thoreau a passée dans une cabane pendant deux ans, deux mois et deux jours, dans la forêt appartenant à son ami et mentor Ralph Waldo Emerson, jouxtant l'étang de Walden (Walden Pond), non loin de ses amis et de sa famille qui résidaient à Concord, dans le Massachusetts. Alain Suberchicot nomme cet espace l'« épistémocentrisme » maîtrisé de Thoreau[C 5]. Viennent ensuite les oiseaux qui laissent la place aux chats-huants, comparables à des « pleureuses ». Cet espace double permet l'unité de l'espace littéraire énonciatif au sein du chronotope de l'œuvre. » (trad. Thoreau s'amuse à regarder la vie sauvage durant l'hiver. « Le territoire de Walden constitue une aire de fuite où le narrateur récuse un principe fondateur de la société américaine, la propriété » et que symbolise notamment le personnage du fermier Flint, qui a donné son nom à un lac des environs, sous le prétexte qu’il en est le propriétaire. Des passages de Walden sont cités à l'ouverture de chaque réunion secrète des membres du cercle des poètes disparus (Dead Poets Society) dans le film homonyme de Peter Weir (1989), comme la célèbre citation « sucer toute la moelle secrète de la vie » et notamment la scène où il est annoncé que le secret de la vie est de « saisir le jour » (carpediem)[169]. La rencontre avec l'écho donne le départ du nouveau langage du narrateur, celui de l'harmonie imitative. » Le travail des phrases et des tropes est en effet constant, d'une version à l'autre — le manuscrit a plus que doublé de volume après 1847 — la structure de l'ouvrage étant esquissée dès le départ. Le poème critique ceux qui pensent que leur pauvreté leur donne une sorte de morale facilement gagnée ainsi qu'une supériorité intellectuelle. Le discours rhétorique est en effet très présent dans Walden, à travers les constantes digressions explicatives et démonstratives de Thoreau, qui tendent souvent à délivrer un message politique et philosophique. « Les dénombrements sans fin des mots de Walden font [ainsi] partie de son entreprise de sauvetage du langage[C 7]. En plus d'être abstème et adepte du végétarisme[B 4], de refuser de fumer, de boire et de renoncer au thé et au café[15], il fait l'éloge de la chasteté et du travail. Les allusions concernent aussi le domaine littéraire antique. Il s'agit pour lui de la placer à la périphérie de son existence ; ni trop éloignée ni trop proche, la nature doit devenir le voisin de l'homme[C 14]. Je voudrais boire plus profond ; pêcher dans le ciel, dont le fond est caillouté d'étoiles. Ce dernier lui permet de décrire la nature en donnant à chaque élément de celle-ci un son particulier, en accord avec son essence. Le « je » de l'expérience humaine et l'indéfini de la nature y sont fusionnés en une seule entité, objet autoréférentiel.

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